C’est le concept développé par une start-up de trois entrepreneurs français installés à San Francisco. Leur modèle: le site de location immobilière Airbnb.
Et si votre maison – ou certaines pièces – devenait un espace de travail pendant votre absence? C’est le concept développé par Office riders, qui souhaite donner une seconde vie à votre espace privé… lorsque vous n’y êtes pas! C’est ce qu’explique Florian Delifer, qui est à l’origine de ce projet – avec deux autres jeunes entrepreneurs français – lancé sur la plateforme de financement collaboratif Kickstarter. «À force d’observer les tendances, je me suis rendu compte qu’il y avait une vraie demande, mais pas d’offre! Cela m’a paru être une évidence», précise-t-il, en se targuant d’être le seul à être sur ce créneau. Son modèle: le site de location immobilière Airbnb.
«On observe beaucoup de personnes qui peinent à trouver un lieu de travail face à une offre souvent coûteuse ou peu adaptée. De plus, aucun particulier ne devrait payer pour laisser son espace de vie vacant, une partie du temps; c’est un gâchis d’espace et d’argent. Nombreux sont les espaces privés non utilisés qui pourraient être parfaits pour travailler!», continue Florian Delifer. L’équipe fondatrice a isolé les villes les plus en demande, dont San Francisco et Paris. Après avoir «ridé» quelques appartements à Paris pour travailler, l’équipe a prévu de s’installer dans la Silicon Valley pour lancer leur plateforme globale et héberger des Riders dans leur propre espace de vie.
Moitié moins cher que les espaces de co-working
Les avantages financiers sont multiples. En plus de pouvoir vous aider pour payer une partie de votre loyer – si vous n’êtes pas propriétaire – Office riders est aussi fier de vouloir détrôner les espaces de co-working en terme de tarifs: en moyenne 200 euros par mois, contre 400 euros pour les espaces de co-working. «Notre objectif, c’est de casser les prix du marché, qui sont déjà bas avec le co-working. En revanche, nous proposons notre service à tous les professionnels, que ce soit un freelance ou une petite entreprise qui débute. Un domicile peut donc aussi devenir une sorte d’espace de co-working», observe Florian Delifer.
Légalement parlant, les initiateurs de ce projet sont confiants: en plus d’être calqués sur le modèle d’Airbnb, ils ont fait appel à des avocats pour «débroussailler» et bien étudier leurs droits, dans chaque pays. «Les travailleurs bénéficient d’un cadre professionnel etjuridique incluant une facturation et une adresse stable si souhaitée, ainsi que d’une multitude de services de bon rapport qualité-prix», explique Thomas Leblanc, directeur artistique.
Le concept de Florian Delifer pourrait plaire aux freelances et/ou aux travailleurs qui sont à leur compte, et travaillent de chez eux, mais seuls. «Travailler de chez soi simplifie beaucoup de choses… Mais au bout d’un moment, on a envie de changer d’air et de retrouver un esprit de camaraderie similaire à celui qu’on trouve en entreprise avec ses collègues! C’est aussi en cela que notre projet appliqué au co-working est intéressant», conclut Florian Delifer.